B&C Brief #12 - Jul 11 (version française)

Edito

La publication de la Charte du mécénat de l’Admical1 nous rappelle combien les visions des acteurs tradi- tionnels de la philanthropie et de la RSE ont encore besoin de converger. Pourquoi ne pas pousser l’idée d’un point de rencontre, et faire de nos 1500 fondations d’entreprises les acteurs majeurs du financement d’une R&D socia- le à la française dont les associations et ONG ont cruellement besoin ? Leur capacité à la prise de risque est finalement une de leurs véritables caractéristiques (car elles n’attendent pas de retour financier direct des actions soutenues), sans doute la moins bien valorisée.

Dans un registre légèrement différent, l’Ashoka Campus - dont Be-linked était partenaire - aura été un moment fort de la rencontre entre entrepreneurs sociaux, acteurs de l’innovation et de la RSE ou venture philanthropes venus du monde entier pour échanger et créer de nouveaux partenariats pour toujours plus de « social change » comme dirait Bill Drayton. Evènement capital en France, tant la réflexion et l’énergie mobilisées par plus de 900 acteurs de terrain était tournée vers les réponses innovantes aux grands enjeux sociétaux de l’Europe. A quand un bilan de l’impact social de ce rassemblement ?

Enfin, à la croisée des approches philanthropiques, de mobilisa- tion interne et d’investissement social, le projet Rassembleurs d’Energie lancé par GDF SUEZ en juin est une promesse - mobiliser l’innovation sociale au service de la lutte contre la précarité énergétique et hydrique - ambitieuse, comme les moyens associés (financiers ou humains). Des ambitions à suivre, avec la nécessaire dose de fraîcheur du regard permettant de combiner le meilleur des savoir-faire associatifs et de l’entreprise pour le bien commun.